COMMUNIQUE ASSOCIATION SEVE
Depuis de nombreuses années, les consommateurs et leurs différents moyens d’expression ont alerté sur la dérive des AOC de vins français. Rappelons qu’en décembre 1995, après d’autres, Que Choisir publiait une enquête (Vins français, la qualité en péril ) remettant en cause de manière très argumentée la qualité des vins et l’authenticité du discours des AOC françaises. Rappelons qu’Alain Berger, directeur de l’INAO alors, déclarait dans cet article « on peut trouver aujourd’hui sur le marché des produits scandaleux auréolés de l’AOC…les AOC représentent maintenant la moitié des vins français en volume. C’est trop, il faut arrêter maintenant . »
Rappelons enfin que les instances professionnelles viticoles, à l’époque, attaquèrent Que Choisir avec beaucoup d’arrogance et de violence, et obtinrent le départ d’Alain Berger de son poste.
Dans son communiqué du 3 septembre 2007, l’UFC-QUE CHOISIR repose encore, douze ans après, la même question clé : pour les consommateurs, le sigle AOC est-il fiable ? Sève, association de vignerons fondée pour obtenir la refonte des AOC, est en accord avec l’essentiel de la réponse de l’UFC QUE CHOISIR :
NON, car « la perte de crédibilité de l’AOC s’explique aussi par la coexistence au sein de l’appellation de deux types de vins ayant des rapports qualité/prix différents et qu’il faut désormais séparer de manière officielle : d’une part des vins ayant su garder un lien fort avec leur terroir et répondant à la définition originelle des AOC, d’autre part des vins moins typés, répondant à une nouvelle demande du marché, mais qui ont vocation à se développer hors de l’AOC. En distinguant ces deux catégories par deux appellations distinctes, on répondra au double objectif d’éclairer le choix du consommateur et de sauvegarder le patrimoine des AOC. » (UFC Que Choisir).